Principales complications de la chirurgie par voie postérieure
- Infection : propre à toute intervention chirurgicale, son risque est augmenté en cas de surpoids, de diabète, de tabagisme actif, de prise d’anticoagulants efficaces. Elle est le plus souvent aigue, survenant en général dans les 15 jours – 3 semaines suivant la chirurgie. La cicatrice devient inflammatoire, coule devient douloureuse et vous pouvez avoir des signes généraux comme de la fièvre ou des frissons. Une chirurgie d’évacuation lavage avec réalisation de prélèvements bactériologiques est souvent nécessaire. Une antibiothérapie adaptée prolongée complètera la prise en charge chirurgicale.
- Hématome post opératoire : le plus souvent sans conséquence et ne nécessitant qu’une simple surveillance il peut parfois être important et comprimer le sac dural contenant les racines nerveuses ou la moelle épinière en fonction de l’étage rachidien opéré. Il peut alors provoquer un déficit neurologique brutal et dans ce cas nécessite une prise en charge chirurgicale en urgence pour drainage. Des séquelles neurologiques sont possibles.
- Brèche de la dure mère : Les racines nerveuses ou la moelle épinière sont entourée par une enveloppe appelée la dure mère dans laquelle circule le liquide céphalo rachidien. Une plaie de cette enveloppe est possible au cours de l’intervention entrainant une fuite de liquide céphalo rachidien. La plaie en général peut être suturée en per opératoire et n’a le plus souvent aucune conséquence. Le premier lever est en général repoussé au 2ème jour post opératoire. Dans de rare cas, l’écoulement de liquide persiste entrainant des maux de tête positionnels, des nausées et une phono photophobie persistants. Il peut alors être nécessaire de réoperer pour colmater la fuite.
- Mauvais positionnement des implants vertébraux : malgré la mise en place des implants sous contrôle radiologique, il est possible que les implants soient mal positionnés et entrainent des compressions sur les racines nerveuses ou sur la moelle épinière. En cas de suspicion (douleur neurologique ou déficit post opératoire) on demandera une imagerie de contrôle post opératoire et en cas de malposition d’implant symptomatique on pourra être amener à réoperer pour modifier la position de l’implant.
- Paralysie : En fonction de l’étage rachidien opéré différents type de paralysie sont possibles. En cervical, il existe un risque de tétraplégie ou paralysie des 4 membres. En thoracique et jusqu’en L1, il y a un risque de paraplégie (atteinte des 2 membres inférieurs et du périné). En dessous de L1-L2, il y a les racines de la queue de cheval pouvant aussi être atteinte lors d’une chirurgie lombaire. En fonction du niveau lombaire opéré, l’atteinte motrice pourra être plus ou moins haute.